Œuvres emblématiques
Le siècle des Lumières arrive précisément après la mort de Louis XIV en 1715. Durant la fin de son règne, il durcit le régime de la monarchie absolue ce qui engendra une soif de liberté du peuple, une envie d'unification politique et religieuse au sein de la société. Toute la littérature des Lumières est alors devenue le porte parole du peuple et de ses souhaits, les écrivains mettrons en avant les aspects négatifs de la sociétés à travers des romans, des pièces de théâtre, des poésies... La littérature joue donc un rôle très important dans ce combat pour une société épanouie.
Évidemment, l'Encyclopédie est une des plus grandes œuvre des Lumières, afin de la découvrir, nous vous redirigeons dans la rubrique "Le siècle des Lumières".
Quelques romans du XVIIIe
Candide ou l'optimisme de Voltaire (1759)

Candide est un jeune homme expulsé du château dans lequel il vivait car il embrassa la fille du baron, Cunégonde. Peu après son expulsion, il assista à un massacre entre Bulgares et Arabes. Il prend alors la fuite et va rencontrer son ancien maître, Pangloss qui lui apprend que toute la famille du baron a été tuée. Ensemble, ils décident de prendre la route pour le Portugal, mais la traversée est pleine de complications et dès leurs arrivées, un tremblement de Terre s'annonce. Pangloss fut pendu et Candide roué de coups, une vieille dame le recueille et retrouve Cunégonde vivante. Alors ils décidèrent de s'enfuir tout les trois pour une nouvelle vie.
Dans Candide ou l'optimisme, nous pouvons retrouver l'esprit critique du siècle des Lumières par plusieurs points:
- Voltaire critique la religion, avec la satire des prêtres (exemple: le libertinage de Giroflée)
- La dénonciation de la complicité entre l'Eglise et la politique.
- La mise en avant des injustices comme l'esclavage ou encore les violences envers les femmes.
- Le débat sur l'idée que l'on a du bonheur.
Lettres Persanes de Montesquieu (1721)

Usbek et son ami Rica s'installèrent à Paris et découvrirent de nouveaux mœurs qu'ils partagent avec leurs amis de perse. À travers ces lettres, les deux amis décrivent d'un œil faussement naïf la vie parisienne, les soucis de politiques, de société... Au fur et à mesure du récit, les soucis que Usbek avait laissé derrière lui vont mettre en danger ses cinq femmes également restées à Ispahan. Elles seront donc tuées et il sera resté dans l'incapacité de faire quoi que ce soit à cause de la distance.
Ici, l'idée des Lumières est mise en avant par la critique de la monarchie absolue, en effet, Montesquieu dresse un portrait ridicule de Louis XIV et le décrit comme un homme avare, manipulateur et arrogant. La religion est également critiquée par son intolérance et l'attitude des prêtres. Ils sont dans cette oeuvre qualifiés de "gens avares qui prennent toujours et ne rendent jamais". De plus, la vanité et l’orgueil sont aussi la cible de l'auteur.
Julie ou La nouvelle Héloise de Rousseau (1761)

Julie d'Etange, fille de baron, tombe amoureuse de Saint-Preux, cet amour est réciproque et un baiser est échangé. Alors qu'elle devient sa maîtresse, le baron la fiance à un autre noble, M. de Vaulmart. Saint-Preux reste dans les parages jusqu'à ce que le père de Julie découvre la liaison de sa fille avec un courtisan. Il tombe dans une colère noire, bat sa fille et Saint-Preux est dans l'obligation de s'en aller, il tentera d'autres relations, en vain. Un autre personnage, Milord Edouard a l'occasion de se marier avec une courtisane (son véritable amour) ou une noble qu'il choisira finalement. Alors Julie se demande pourquoi la société empêche-t-elle un amour naturel, mais les conventions sociales reprendront le dessus. Plus tard, Saint-Preux reviendra et elle refusera d’être à nouveau infidèle à son mari. Un jour, Julie sauve son fils tombé dans un lac froid et en mourra, elle écrivit une dernière lettre adressée à son premier amour dans laquelle elle évoque des sujets profonds et avoue qu'elle n'a jamais cessé de l'aimer.
Chez Rousseau, le message des Lumières passe par la critique d'une société très catégorique, à l'encontre de l'égalité. Ici on se questionne sur l'injustice que condamnait les mœurs de l'époque. Pourquoi deux personnes étaient dans l'interdiction de s'aimer si elles n'étaient pas de la même classe sociale? Pourquoi ne pas se mélanger? Ces questions peuvent paraître ridicule de nos jours, mais c'était un réel problème à l'époque. Un problème que nous avons combattu au fil du temps.
Des histoires de religions sont également critiquées ici, en effet, un fossé est crée entre Julie et son mari car il est athée, alors que les cultes ne devraient pas influencer les relations humaines.
Il existe encore plusieurs œuvres du XVIIIe qui reflètent le message des Lumières:
- Zadig de Voltaire (1747)
- L'Ingénu de Voltaire (1767)
- Le Paysan parvenu de Marivaux (1734)
- Manon Lescaut de l'Abbé Prévost (1731)
- Emile ou de l'éducation de Rousseau (1762)
- Les pensées philosophiques de Diderot (1746)
- De l'esprit des lois de Montequieu (1748) ...